Publié dans Politique

Nouvelle requête d’Andry Raobelina - Entêtement vain et inutile

Publié le lundi, 23 octobre 2023

Une démarche vouée à l’échec. C’est la conclusion de nombre d’observateurs en apprenant que Andry Raobelina, candidat à la présidentielle, a déposé une nouvelle requête à la Haute Cour constitutionnelle (HCC) pour demander le report de l’élection présidentielle en invoquant un nouveau « cas de force majeure ». 

Cette fois-ci, il a expliqué que sa participation au processus électoral était entravée en raison de l’opération à l’œil droit qu’il a subie à l’île Maurice le 16 octobre 2023. Cette opération nécessite des visites postopératoires et un suivi médical au Dr Agrawal’s Eye Hospital, ce qui, selon lui, l’empêche de mener pleinement sa campagne électorale.

La nouvelle requête d’Andry Raobelina repose sur un certificat médical délivré à l’île Maurice, indiquant qu’il ne peut pas voyager en avion pendant 30 jours. Il espère se prévaloir de l’article 47 alinéa 4 de la Constitution qui permet le report de l’élection en « cas de force majeure ».

Cependant, cette nouvelle requête risque d’être rejetée pour plusieurs raisons. Tout d’abord, Andry Raobelina avait déjà déposé une requête précédente devant la HCC en invoquant une force majeure liée à sa blessure à l’œil lors d’une manifestation le 2 octobre. Bien que la HCC ait jugé cette requête recevable, elle a finalement refusé de reconnaître la force majeure, affirmant que sa participation à la manifestation non autorisée exposait Andry Raobelina à un risque prévisible de blessure.

Aucun recours

Malgré ce refus, la HCC avait décidé de reporter le premier tour de l’élection d’une semaine, invoquant son rôle de régulateur du fonctionnement des institutions et de l’activité des pouvoirs publics lorsque ceux-ci sont entravés.

Par ailleurs, la règle est que l’on ne peut pas déposer une nouvelle requête sur une affaire déjà jugée en justice. En effet, les décisions judiciaires sont considérées comme finales et contraignantes. Faut-il en outre rappeler que les décisions de la HCC sont motivées et non susceptibles de recours. Cela rend peu probable qu’elle modifie sa position sur cette affaire. 

Il revient maintenant à la HCC de décider si la nouvelle requête d’Andry Raobelina sera acceptée ou rejetée, mais l’historique de la situation suggère que le rejet est probable. Il y a lieu de se demander si une véritable réflexion a été menée avant de persister dans une voie qui semble peu susceptible de succès.

Le fait qu’il soumette une deuxième demande pour un motif similaire, après que la HCC a déjà tranché en sa défaveur, pourrait être perçu comme de l’obstination. Cet entêtement pourrait être interprété comme une tentative de contourner le processus légal établi. Certains pourraient considérer qu’Andry Raobelina persiste dans ses demandes malgré les décisions antérieures de la HCC, ce qui pourrait être vu comme une stratégie visant à retarder l’élection. 

 

La Rédaction

Fil infos

  • Actu-brèves
  • Infrastructures de santé - Maroantsetra dotée d’un centre hospitalier de pointe
  • Actu-brèves
  • RN5 - Le défi de la réhabilitation de l’axe Mananara – Maroantsetra lancé
  • Drame d’Ambohimalaza - Les contenus du poison révélés
  • Région d’Ambatosoa - Derniers réglages avant l’arrivée du Chef de l’Etat
  • Drame d’Ikongo - Siteny Randrianasoloniaiko, sourd et aveugle ?
  • 45ème Sommet de la SADC - Un enjeu stratégique et un honneur régional
  • Lutte contre la corruption - Madagascar s’équipe d’un mécanisme de suivi et d’évaluation 
  • ACTU-BREVES

La Une

Pub droite 1

Editorial

  • Leçons à retenir
    Des vents violents secouent le pays, de part en part, sèment la panique et ébranlent les esprits. Tout juste comme les malheurs causés par la misère poignante, parmi les plus pauvres du monde, par l’insécurité galopante ne suffisent point pour que d’autres souffrances viennent s’abattre en sus. Des sages et observateurs inquiets ne pouvaient pas ne pas s’interroger pourquoi tous ces maux ? Serions-nous des peuples maudits ? Négatifs ! Mais, pourquoi ? D’abord, nous, les Malagasy, nous avons une maladie incurable : la mémoire courte ! Nous oublions trop facilement. Tellement, nous, notamment les dirigeants, des deux camps, du pouvoir et de l’Opposition et nous les citoyens lambda, on est obnubilés par les difficultés quotidiennes de la vie que nous ne gardions pas en mémoire le passé quoique le plus récent, afin qu’on puisse améliorer les points positifs et corriger les erreurs. Incapables de tirer les leçons du passé,…

A bout portant

AutoDiff